Des travaux de préservation
Les actuels propriétaires que sont la fille et les petits enfants de Monsieur et Madame BERARDI entretiennent le site du Moulin de Salles.
Grâce à quelques actions, notamment un concert annuel et avec l’aide d’un groupe d’amis, ils entreprennent chaque année des travaux de préservation.
Ils ont ainsi pu remettre en état les vannes du Moulin en 2019, faire des travaux de reprise de fissures sur le bâti et reconstruire le nez du mur de soutien de la deuxième roue en 2020.
En 2021, dans l’idée de développer des activités autour de la Prévention Santé sur le site, le premier étage du moulin a été rénové pour en faire une salle de yoga et d’expositions.
Un nouveau projet
Pour pouvoir entreprendre une rénovation complète du moulin afin de le faire fonctionner à nouveau, la famille Bérardi s’est lancée dans un nouveau projet avec la Fondation du Patrimoine et avec l’aide de l’Association Périgourdine des Amis des Moulins.
Le projet de remise en état du moulin sera poursuivi d’un projet hydroélectrique, développement indispensable tant la nécessité écologique de se tourner vers des énergies propres est importante à l’heure actuelle.
Une collecte de fonds
Le projet ayant obtenu le label de la Fondation du Patrimoine en Juin 2022, une collecte de fonds a été ouverte sur le site de la Fondation pour une première tranche de travaux de préservation.
Cette collecte concerne les travaux qu’il est impératif d’engager pour la préservation du moulin, à savoir: les toitures du moulin et du hangar, la réfection de la passerelle et celle du hangar.
Cette première tranche s’élève à 33 221€ et l’objectif de collecte est de 17 500€.
Cette première collecte est désormais close et les travaux de préservation engagés en 2023 vont se terminer à l’été 2024.
Et de nouveaux chantiers vont s’ouvrir en 2025.
Vous pouvez continuer à nous aider en faisant un don directement à l’association. (mais il ne bénéficiera pas de la déduction fiscale).
Les roues à aubes
Pour faire tourner à nouveau le Moulin, il faut bien évidemment que ses deux roues à aubes soient restaurées ainsi que les vannes associées.
Partie vitale de l’activité du moulin, les roues doivent concilier la précision technique et la durabilité. Pour qu’une roue perdure, son bois doit être mouillé en permanence et donc les roues doivent tourner tout le temps.
Pour ce faire, les vannes, qui sont actuellement totalement détruites, ont un rôle primordial, en permettant de réguler le niveau de la chute tombant sur les pales des roues.
Toutes les parties bois doivent être rénovées et l’axe en bois sera remplacé par un axe métallique beaucoup plus fiable dans le temps. En effet, les roues actuelles disposent d’un axe en bois. La grande difficulté avec ces derniers, c’est que les roues nécessitent une surveillance quotidienne pour les recaler lorsque l’axe, avec la chute d’eau, finit par se décaler, entraînant sans intervention rapide, la dégradation complète de la roue.
La passerelle
Endommagée par une crue il y a quelques années, la passerelle, qui traverse la rivière, doit être rénovée pour la partie existante et reconstruite pour celle qui rejoint l’îlot, un grand pré de l’autre côté de la rivière.
Cette passerelle a vu tant de pécheurs, de visiteurs, d’aquarellistes profitant du calme du lieu.
Sylvie raconte: cette passerelle a même vu le passage imprévu de 4 génisses bloquées sur l’îlot par une crue aussi forte que soudaine. Le gué de passage étant devenu une rivière en furie et pour sauver ses jeunes vaches, mon père n’a rien trouvé de mieux que de les appeler en agitant un seau de grains pour les attirer vers la passerelle. Les génisses, en confiance, sont montées sur la passerelle et l’ont traversée à pas précautionneux, les yeux exorbités de terreur en entendant le vacarme de l’eau juste sous leurs sabots!
Le hangar
Flanqué d’un imposant hangar qui servait autrefois de scierie, ce dernier nécessite des travaux de consolidation de ses piliers ainsi que la réfection de toutes les parties bois et la toiture.
Ce hangar qui a été construit en même temps que le moulin a connu de nombreuses réparations.
Il est posé sur des piliers en pierre qui sont soumis à rude épreuve pendant les crues annuelles et qui doivent être consolidés avant d’entreprendre la rénovation du hangar.
Il servait en premier lieu à protéger une des deux roues à aubes ainsi qu’un mécanisme de scierie activé par la roue. Il servait également, d’entrepôt temporaire pour les sacs de grain ou de noix et d’atelier de réparation.
